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jeudi 3 mars 2016

Le travail, définitions subjectives - question du Jeudi

Bon, vous n'avez probablement pu passer à côté du projet de loi travail (actuellement reporté), qui a réussi à susciter suffisamment d'indignation pour que se crée une pétition de grande ampleur.  Je vais pas en parler pendant des heures du contenu de cette loi, je suis pas économiste, je suis pas journaliste, je n'ai pas les connaissances suffisantes pour analyser les choses mieux que les dizaines de gens s'y sont attelés et méritent d'être lus. J'ai juste assez de bon sens pour savoir que c'est une connerie sans nom, et une insulte aux employés, mais guère de quoi expliquer pourquoi intelligemment.

Moi, je suis un quidam. Je suis un pas-grand-chose. Et en terme de travail, je suis vraiment pas grand-chose, avec mon manque d'expérience en la matière et mon absence de véritable statut... mais justement, je vais parler du travail, à ma manière, à travers ce que moi, je connais. A partir des mots, à partir de mon expérience à moi. 

Cette semaine, je prête ma voix au rassemblement #onvautmieuxqueça 


c'est quoi, le travail ?


c'est quoi, le travail ?

c'est quoi, le travail ?

c'est quoi, le travail ?



c'est quoi, le travail ?

c'est quoi, le travail ?

c'est quoi, le travail ?

c'est quoi, le travail ?

c'est quoi, le travail ?

c'est quoi, le travail ?

c'est quoi, le travail ?
(Oui, l'accouchement de cette note a été particulièrement difficile, et comme souvent, je ne suis pas pleinement satisfaite. Comme d'habitude, tant à dire, si peu de temps...)

Du coup, j'espère que vous prendrez le temps de vous renseigner sur ce projet de loi et le contexte dans lequel elle s'inscrit, et que vous en discuterez avec votre entourage. Vous pouvez aussi décrire votre propre expérience du marché du travail par le hashtag #onvaumieuxqueça, je sais qu'on est nombreux à avoir des choses à raconter. 

Si vous vous posez des questions sur la souffrance au travail, vous pouvez lire "Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés". C'est pas très long, mais je vous promets que c'est édifiant. 

Enfin, je vous invite à réagir, à ne pas être d'accord, à poser des questions, à imaginer autre chose, comme ce groupe de chercheurs qui travaille actuellement sur un code du travail alternatif. Je vous invite à écouter les gens qui parlent du travail, de l'emploi, des changements qu'on pourrait apporter, à mettre à l'épreuve leurs idées par des questions sérieuses, à proposer des alternatives, à confronter les idées pour mieux les enrichir.

Bon jeudi à tous ! 

7 commentaires:

  1. Encore un article très intéressant. J'ai aussi des proches en burn-out autour de moi, et ça me fait réfléchir à cette notion de travail... Je ne sais pas quoi ajouter, j'ai trouvé ton article très juste et il m'a touché, donc je tenais à laisser une trace :)

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    1. Ton commentaire me touche, car à chaque fois que je fais ce genre de notes, je me demande si ça apporte quelque chose à qui que ce soit. S'il t'a touché, c'est déjà quelque chose !

      Du coup, je risque de me répéter, mais n'hésite pas à discuter sur le sujet avec ton entourage, je pense qu'il y a beaucoup à partager !

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  2. Cet article me prend aux tripes. Il reflète vraiment mon ressenti du moment, où je m'interroge sur le sens que je suis en train de donner à mes choix de vie, surtout professionnels. J'ai réellement souffert dans mes différents emplois, mais particulièrement le dernier, au point d'en avoir conservé des séquelles physiques et d'avoir tout arrêté en septembre dernier, incapable de reprendre. Un an de pause, où finalement la famille survit. Je dois reprendre en septembre 2016, cet emploi "alimentaire", que tant font par passion, mais qui moi me ronge de l'intérieur. Sauf, qu'à mon âge, j'ai l'impression d'être une nullité qui n'a pas trouvé sa place, parce que professionnellement je ne suis pas stable. Oui j'ai préféré élever mes enfants, oui j'aime mieux coudre des vêtements que d'enseigner. Sauf que tout ce que je fais du matin 7h au moment de mon coucher ne "vaut" rien. D'ailleurs j'entends régulièrement "moi j'ai bossé toute la journée, toi tu as pu faire ce que tu voulais!". Bref je m'égare... Beaucoup de souffrance à l'intérieur encore! Merci pour cette planche et la réflexion qui va avec!!

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    1. Si j'ai pu t'aider à mettre des mots sur ton ressenti et te donner des pistes, j'en suis très heureuse. Je pense que la première chose à faire, c'est de parvenir à ne pas dévaloriser son propre travail, mais ce n'est pas facile quand son entourage ne comprend pas... En tout cas je te souhaite de parvenir à retrouver un équilibre satisfaisant !

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    2. Merci! Et effectivement il faut d'abord arriver à se re-connaître comme valant quelque chose et reconnaître ce que l'on fait comme ayant une valeur, la monnaie n'étant qu'une unité de mesure parmi d'autres finalement :)
      Mais il est vrai que lorsqu'on l'on n'est pas dans les cases habituelles (les littéraires à tendance artistiques se reconnaitront ;) ) il est tellement difficile d'arriver à sentir notre propre valeur, indépendamment de ce qui est véhiculé par notre société (à l'instant T, les choses étant en train d'évoluer, de changer!).

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  3. Une note vraiment passionnante. Merci à toi pour ce partage d'idées fondamentales aujourd'hui...

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    1. De rien ! J'ai essayé de résumer des courants de réflexion déjà existants de manière accessible, et d'y ajouter ma perception personnelle. Lire que tu as trouvé cette note passionnante me réjouit beaucoup et m'encourage à persévérer ! Je vais tâcher de continuer à aborder des sujets de ce genre.

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