Avec
le décalage horaire, c’est assez difficilement que nous émergeons pour notre
première journée complète à Tokyo. Il est déjà tard quand nous arrivons à
Akihabara pour découvrir le fameux « quartier des otakus ». Nous ne
sommes pas déçus, découvrant les magasins de produits dérivés, les arcades,
alternant jeux de rythmes et jeux à pinces (oui, vous savez, ce truc pour
attraper des peluches ou il est IMPOSSIBLE de gagner).
Nous nous perdons dans
un magasin débordant de figurines, ou l’on trouve beaucoup de figurines de One
Piece, un certain nombre d’autres séries, dont certaines nous sont inconnues,
et une proportion estomaquante de figurines de Saber. C’est dans ce genre de
moments où on voit la popularité de fous de Fate! Stay Night au Japon.
J’ai pris peu de photos, mais j’ai quand même eu un petit coup de cœur pour
cette figurine de Yui (K-on! ) en robe blanche :
Mais
si les boutiques consacrées aux goodies ne manquent pas, Akihabara est aussi le
paradis des produits électroniques : des appareils en tous genre, depuis
le sèche-cheveux jusqu’à l’appareil photo, tout est trouvable par ici… Attention
en revanche aux boutiques du boulevard principal dont les prix sont assez
salés. En se faufilant dans des rues plus petites, nous avons pu acheter une
carte micro-SD pour une somme bien plus avantageuse, passant près d’un Maid
Café dont deux serveuses distribuaient des tracts dans la rue.
Enfin,
et c’est peut-être l’aspect qui m’a le plus amusée, on trouve aussi des
magasins de pièces détachées, des passages intérieurs un peu glauques ou on
peut acheter du fil électrique au mètre et toutes sortes de pièces
d’électronique. Le rêve de tout bricoleur, qui pourra trouver tout ce qu’il lui
faut en passant par des magasins spécialisés, l’un ne vendant que des ampoules,
un autre proposant un vaste choix de ventilateurs… Nul doute qu’un bricoleur un
peu habile trouvera tout le nécessaire pour lutter contre l’obsolescence
programmée.
Mais
nous ne pouvons pas rester plus longtemps, il faut aller chercher la traduction
de permis de mon barbu à Hamamatsucho. Nous y étions passés la veille, et
moins de vingt-quatre heures après, le papier nous y attend, ce fameux papier
qui nous permettra de louer une voiture une fois sur les îles, à fin du séjour.
Une fois sortis, nous songeons à aller dans un parc à proximité et nous perdons
dans les rues désertes. Après Ikebukuro et Akihabara, ces rues flanquées
d’immeuble semble étrangement vides. A défaut d’apprécier le quartier, je reste
impressionnée par l’aménagement de la ville : les rues ont de larges
trottoirs, parfois au détriment de la route, et sont très souvent décorés
d’arbres, de haies ou de jardinières de fleurs, comme s’ils tenaient à rétablir
un semblant de nature à chaque fois qu’ils trouvent un peu d’espace pour le
faire.
Je
suis étonnée également par le peu de voiture et la fluidité de la circulation.
En réalité, tout est concentré dans les boulevards, rocades et autres voies
bien souvent séparées, sur des ponts, et très peu de véhicules s’aventurent
dans les rues étroites des quartiers résidentiels ou commerçants. L’espace est
donc largement occupé par les piétons et les vélos, ce qui crée une atmosphère
à la fois animée et apaisante.
La
marche s’avère plus longue que prévue, et comme le parc est payant et qu’il est
déjà tard, nous partons finalement pour Shibuya. Quelques stations plus tard,
nous voilà dans le quartier le plus branché de la ville. Les grandes affiches de pub et les écrans géants
nous sautent au visage et aux oreilles, avec leurs lumières fortes et leurs
musiques (Oui, parce que chaque écran diffuse sa propre bande son. 5 écrans sur
la place. Un carnage.)
Nous
passons près d’Hachiko, ce chien fidèle par excellence, qui, pendant 10 ans
après la mort de son maître, continuait à attendre son retour, chaque jour
jusqu'au moment de sa propre mort. Une statue trône maintenant sur la place en sa mémoire.
En
quelque pas, la fameuse tour 109, qui sert si souvent de décor dans les mangas,
entre dans mon champ de vision, et une fois toutes les voitures arrêtées, les
piétons traversent en masse l’un des plus grands passages piétons du monde.
J’ai beau avoir parfaitement ces images en tête, je suis quand même surprise
une fois dans la mêlée, et prends à la hâte quelques photos lamentablement floues avant de renoncer à figer ce lieu. Nous errons alors tranquillement dans les rues bordées
de magasins de fringues, de bouffe et autres, occasion pour moi d’observer la
mode japonaise, amusée par les chaussettes fantaisie et les soutiens-gorge amoureusement rembourrés et ornée de froufrous pour donner une impression de volume, et inspirée par d'autres tenues qui s'ajoutent à ma liste déjà longue de vêtements-adorables-que-je-ne-me-ferais-jamais-faute-de-temps...
Tout
comme les routes et les voies ferrées se superposent les unes au-dessus des
autres, les magasins et surtout les restaurants s’étendent dans les hauteurs.
Ainsi, c’est au septième étage d’un immeuble que nous mangeons notre repas du
soir dans un Izakaya. Avant d’y accéder, nous croisons par hasard un bus
publicitaire pour un groupe de J-rock, avec écran lumineux intégré, puis une
procession d’une demi-douzaine de cosplayeurs de Mario Kart, arrêtés à un feu rouge au milieu des voitures.
Comme
dirait le joueur du grenier « c’est normal au JAPOOOOON ! »
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