Jour 4 : Kamakura, des temples et de la verdure.

Bon, les jours passant, la vérité me saute aux yeux : Jamais je n'aurais le temps de tout raconter. Je suis trop bavarde, je ne peux pas m'empêcher prendre des centaines de photos par jour, et je n'arrive pas à ne pas trop rentrer dans les détails. Alors voilà. Je vais tâcher de raconter les choses qui m'ont le plus marquées, ou le plus plu. Parce qu'il vaut mieux un récit incomplet que pas de récit du tout, n'est-ce pas ? Et que si je continue comme ça, mes articles seront tellement longs que vous n'arriverez jamais au bout ! Vous allez voir que même en tâchant d'abréger, cet article est plutôt long...

Aujourd’hui, nous partons par Kamakura pour la journée, choix que mon barbu a fait à cause de l'importance historique de cette ville : en effet Kamakura a été la capitale du japon entre 1185 et 1333, et contient pas moins de soixante temples bouddhistes et dix-neuf sanctuaires shintoïstes. Inutile de dire que nous n'avons pas tout vu.

Le trajet commence agréablement dans un train ou nous parvenons à nous asseoir au bout de quelques stations, face à deux vieilles dames complices avec qui nous avons une discussion, incompréhensible et néanmoins charmante, le temps de nos en-cas. L’une d’entre elle nous offre un petit gâteau que je partage avec mon barbu après les avoir abondamment remerciées.

Après cet épisode charmant, nous voilà lâchés sur un quai un peu encaissé, entouré d’arbres, sous une pluie fine qui va et vient. A quelques pas à peine se trouve l’entrée du temple Engaku-ji dans lequel nous entrons pour une visite.

Une fois entrés, nous découvrons les bâtiments imposants que je photographie abondamment. La pluie semble avoir fait fuir pas mal de visiteurs, le lieu est très tranquille et apaisant. Le temple s'articule autour de plusieurs bâtiments, comme les Tori qui marquent l'entrée dans le lieu sacré, le bassin servant à la purification, et une série de temples...

Nous sommes accueillis par un bâtiment contenant un imposant Bouddha ou nous pouvons nous asseoir quelques minutes.

Un peu plus loin, nous découvrons un petit jardin où de nombreuses statues et pierres gravées alignées forment un chemin de petits Bouddhas tortillant au milieu de la cour :

Et en plein milieu, voilà une..

Triforce ?! 

Je réalise alors à quel point les Jeux Zeldas sont imprégnés de la culture Japonaise, notamment l'aspect religieux. Durant la suite des visites, je retrouve plein d'aspects plus ou moins subtils qui me le rappelle régulièrement.

Nousarrivons ensuite dans la partie principale du temple. Pour entrer dans ce bâtiment, il faut retirer ses chaussures. C'est donc en chaussettes qu'on arpente les lieux, entre allée couverte, portes coulissantes et tatamis, dans une ambiance feutrée. Nous découvrons l'autel, que je peux prendre en photo, ce dont je profite sans savoir que dans nos prochaines visites, les photos seraient interdites à l'intérieur des bâtiments de manière assez systématique.

Outre l'atmosphère très calme et sereine et la richesse de l'autel décoré de tissus façonné et d'une multitude d'objet dont le sens exact m'échappe, ce qui me marque immédiatement, c'est la porte entrouverte au fond, qui donne sur un jardin où résonne le son de l'une petite cascade et le chant des grenouilles.

L'ambiance à l'arrière du temple est magique et nous nous asseyons sur un des bancs présents pour mieux la savourer, avant de repartir explorer les différents chemins menant à des bâtiments ou des autels ici et là, le tout entouré par une atmosphère paisible et une végétation luxuriante. Comme je n'ai pas une connaissance assez affûtée pour vous expliquer le sens de chaque chose, je me contente de vous donner un petit aperçu des lieux en photo...

Après une longue promenade pour explorer la moindre allée, le moindre escalier qui s'offre à nous, c'est profondément apaisés que nous sortons des lieux.

Le reste de la journée s'écoule de temple en temple sous un temps qui s'éclaircit. Nous allons au Kencho-ji, un temple très beau également bien qu'il n'ait pas l'atmosphère intimiste et feuillue du premier. C'est également un temple bouddhiste, on y retrouve donc les mêmes éléments et la même structure que dans le premier, l'entrée, le temple principal donnant sur un jardin, la cloche, les statues de Bouddha, les nénuphars, etc...

Outre l'allée d'entrée bordée de cerisiers qui étaient chargés de fleurs au moment de notre visite, il a la particularité d'offrir une vue superbe sur la ville pour peu que l'on s'arme de courage et de patience pour gravir les très nombreuses marches qui nous séparent des sommets. Si le temps avait été plus clément, nous le point de vue aurait été idéal pour voir le mon Fuji.

Après un peu de marche, nous mangeons des bentôs assis dans les jardins du Tsurugaoka Hachiman-gu. Celui-ci est en activité et ouvert gratuitement au public, et l'ambiance n'a rien à voir avec les deux précédents. Beaucoup de monde, des stands de nourriture dans la grande allée qui mène au temple nous fait saliver, et l'ambiance est très joyeuse et animée.

Malgré le monde, nous prenons grand plaisir à explorer les lieux avant de nous diriger vers la gare en passant par les rues marchandes. L'ambiance me rappelle les villes balnéaires ou j'ai pu passer mon enfance, avec toute son animation.

Une fois à la gare, nous prenons une navette, tout petit train plein de charme circulant à travers la ville, pour aller voir le Daibutsu, un Boudha qui en impose du haut de ses onze mètres (si je me souviens bien).

Après cette journée plutôt intense, le retour en train sur des pieds enflammé nous paraît bien long... mais nous ne regrettons pas le déplacement depuis Tokyo !