Pour
ce troisième jour, nous commençons notre expédition par Harajuku.
Notre espoir de voir la bande bariolée des Lolitas en tout genre qui
se donnent souvent rendez-vous sur le pont à proximité de la
station est assez vite déçu : c’est le dimanche que nous
aurions eu le plus de chance de voir ces rassemblements, et aujourd’hui, nous ne voyons aucune tenue originale.
La
déception est de courte durée, puisque nous entrons juste après
dans les jardins du Meiji-gu. Après ces centaines d’immeubles qui
ont défilés sous mes yeux, me retrouver dans cette large allée
flanquée d’arbres immenses à l'aspect sauvage m’apaise immédiatement.
Nous
arpentons ces allées, découvrant une accumulation de tonneaux de
saké décorés de motifs variés à l’entrée du temple. Une série
de tonneaux de grands crus de vins français lui fait face.
Peu
après se trouve un bassin ou l’on peut se purifier avant d’entrer
dans le temple. Pour cela, on prend une des louches disponibles qu’on
remplit d’eau, on rince une main, puis l’autre, (sans faire
retomber l’eau « souillée » dans le bassin) on remplit
de nouveau d’eau, en versons un peu au creux de la main pour se
rincer la bouche, rinçons de nouveau cette main, puis faisons couler
l’eau restant le long du manche avant de reposer la louche.
Nous
voilà prêts à entrer dans le temple.
Une
fois à l’intérieur, je remarque une certaine similitude avec les
temples visités il y a deux ans lors de notre semaine en Chine. Les
lieux sont animés, puisque plusieurs mariages sont célébrés le
temps de notre visite, l’occasion pour moi de tenter de saisir ces
moments tandis que les mariés et leurs invités circulent en
processions dans les cours du temple. Je suis aux anges face aux
kimonos et aux coiffures richement ornées.
J’ai
un faible pour l’avant-dernière, voir cette jeune femme expliquer
on-ne-sait-trop-quoi à la jeune mariée, bien que ça fasse
probablement partie du protocole, a chose de très touchant à mes
yeux.
Après
avoir pris un certain nombre de photos dans le temple, et mangé un
morceau, nous repartons pour Shinjuku, revenant au monde moderne.
Nous arpentons les rues, et bien des choses me sautent aux yeux, les
plats plastifiés en vitrine des restaurants, une friperie ou l’on
voit des kimonos superbes malgré les taches ou l’usure des objets
de seconde main, ou bien les immeubles richement décorés...
Ou
Godzilla. Si vous voulez. Décidément, les japonais aiment bien insérer un peu de
fantaisie dans leur ville, et ces barrières de travaux en sont
encore un bon exemple :
Le
quartier, très urbain et moderne, ne me charme pas vraiment, mais il
contient la tour gouvernementale (Tokyo-To Chosha), dans laquelle
nous pouvons monter gratuitement pour admirer la vue de Tokyo. Nous
approchons donc du bâtiment, plutôt imposant dans son genre.
Une
fouille et un ascenseur plus tard, nous voilà au sommet. A travers
les différentes baies vitrées, nous pouvons apprécier la vue, même
si le temps couvert ne nous permet malheureusement pas d’apercevoir
le mont Fuji. Le
paysage urbain qui s’étale sous nos yeux n’en est pas moins
spectaculaire :
Ce
qui frappe vu d’en haut, c’est cet aspect disparate, car malgré
une certaine rigueur dans les plans de rue, il n’y a pas de
restrictions dans les hauteurs d’immeuble. Ainsi, un temple de cinq
mètres de haut peut côtoyer un gratte ciel. Une bonne partie de la
ville est composée d’immeubles de 5 à 10 étages, on y trouve
aussi des temples, des maisons, mais aussi des bâtiments
gigantesques qui donnent l’impression de mélanger dînette et vrais
couverts sur une même table.
On
voit bien également comme les rues d’organisent, se croisent, se
superposent parfois, avec des passages piétons en hauteur, des
bretelles de voies rapides construites sur des ponts, comme dans ce
coin-là :
Après
avoir savouré la vue et pris un certain nombre de photos, nous
redescendons pour le parc de Shinjuku. La marche nous paraît longue,
et c’est avec une certaine déception que nous apprenons que le
parc (payant) est supposé fermer dans une heure.
Nous payons tout de
même l’entrée, arrivant à contrecourant du flot de gens qui
sortent. En effet, nous sommes en pleine floraison des cerisiers, les
habitants sortent en masse pour pique-niquer, discuter et jouer sous
les arbres chargés de pétales. Le lieu est très animé, et nous
marchons dans le parc pour prendre des photos, décidant que nous y
resterions jusqu’à ce qu’un agent vienne nous dire de sortir.
Bien nous en prend, un certain temps s’écoule avant que cela arrive, nous laissant la possibilité de prendre de nombreuses photos dans le jardin qui se vide peu à peu, les visiteurs laissant derrière eux une pelouse immaculée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire