Aujourd'hui,
c'est une journée tranquille qui s'annonce. Fatigué par les
nombreux escaliers de la veille, nous avons fait une grasse matinée,
suivie d'une heure d'attente dans un guichet de la gare JR,
l'occasion pour moi de dessiner et pour mon barbu de pester contre
l'inefficacité de l'administration japonaise. Nous apprenons une
fois au guichet que les trains directs pour Nikko ne sont pas
couverts par les JR pass, parce que cette ligne utilise aussi le
réseau de Toko, compagnie concurrente de Japan Railway. Encore une
preuve de la complexité des transports japonais.
Nous prenons ensuite le train en direction de Mitaka pour le musée
Ghibli, avec la pointe d'inquiétude habituelle : sommes-nous
dans le bon train ?
Nous arrivons sans encombre à Mitaka, ou nous attend un bus décoré aux
couleurs du générique de Totoro. Comme il est payant et que le
temps est clément, nous choisissons le chemin des écoliers, pour
marcher sous les cerisiers (et autres) en fleur.
En chemin, les indications pour
arriver au bon endroit ne manquent pas, notamment cette charmante
petite pancarte :
Nous
croisons une tortue qui vit sa vie au fil de l'eau, puis nous
arrivons au musée. Là, Totoro nous attend à la caisse, mais manque un peu de conversation...
Nousentrons dans le bâtiment, recevons nos tickets, et apprenons (ô rage ! Ô
désespoir !) que les photos sont interdites dans les bâtiments. A
peine rentrée, j'en ai déjà le cœur brisé : Tout est beau, depuis
le hall d'entrée avec une fresque florale dans lesquels de faufilent
Kiki, Nausicaä ou encore le chat-bus. Les fenêtres sont ornées de
vitraux de Totoro, dont je peux au moins vous montrer un petit aperçu depuis l'extérieur...
Mêmes
les lampes sont joliment conçues. Nous descendons un escalier qui
mène à la pièce principale, ou nous découvrons une large tour
avec horloges et rouages dont on peut enclencher le mécanisme à
l'aide d'une manivelle, ce dont ne se privent pas les visiteurs.
L'architecture est délicieusement foutraque, avec des passerelles,
des balcons, des portes basses où se faufilent les enfants. Nous
montons l'escalier étroit caché dans la tour pour arriver au
premier étage, et découvrons les lieux. Comme je ne pouvais pas
prendre de photos, j'ai pris le temps durant la visite de faire un
petit dessin :
Derrière
cette apparence tarabiscotée, l'organisation des lieux est plutôt
simple. Dans la partie gauche de bâtiment, on trouve une exposition
sur une œuvre que j'avoue ne pas reconnaître, mais qui implique
manifestement la fameuse tour centrale. On y découvre un petit
labyrinthe pour enfant, avec des portes de moins d’un mètre de
haut (j'y suis allée ; ouais!) et des planches explicatives
sous forme de BD couleur, en japonais, bien sûr, auxquelles nous ne
comprenons donc pas un mot. Qu'importe, nous regardons les dessins
avec bonheur.
Un
mètre plus haut se trouve une peluche de Chat-bus géante
(exactement celle que je veux m’offrir si je deviens un jour riche
et célèbre) dans laquelle des gamins pouvaient crapahuter après un
peu d’attente, ainsi qu’un large balcon avec quelques
bancs-poisson dont les manivelles faisaient un bruit étrange.
Delà, je parviens à prendre mon unique photo de l’intérieur du
bâtiment, une peluche Chat-bus suspendue transportant une pelletée
de noiraudes.
Après
ça, un escalier en colimaçon entouré d’une tonnelle de verdure
mène au toit du bâtiment ou l’on retrouve l’emblématique robot
du Château dans le ciel planté au milieu d’un Jardin.
Ensuite,
de l’autre côté, on trouve sur trois étages deux expositions et
la boutique. Au rez-de-chaussée, nous découvrons dans une pièce
sombre destiné à expliquer comment marche l’animation à travers
de nombreux objets animés, disques, statues tournantes, etc,
utilisant l’effet stroboscopique. Près de la sortie, une vitrine
contenant un mécanisme tarabiscoté fait défiler la pellicule d’un
court-métrage racontant l’histoire de la vie à l’aide de deux
petites créatures évoluant à vue d’œil.
Le dispositif permet de
voir le film à la fois sur deux écrans et en regardant défiler la
pellicule éclairée par derrière. L’ensemble est très beau à
voir, même pour ceux qui connaissent parfaitement le fonctionnement
des dessins animés.
Lepremier étage contient plusieurs salles d’expositions où nous
découvrons dans un joyeux bazar le travail de Miyazaki et compagnie,
d’abord à travers les croquis de recherches des différents
Ghibli. Nausicaä, Kiki, Princesse Mononoké et les autres tapissent
les murs, se mêlant à des plans d’avions, des gravures
d’herbiers, des livres, des objets plus ou moins saugrenus.
Le ton
est donné, on entre dans l’antre d’un sorcier capable de
manipuler ces ingrédients pour créer des histoires.
Les différentes
étapes se déroulent d’une pièce à l’autre, les story-boards
ou nous reconnaissons les plans, des planches de chara-design, des
croquis d'animation accompagnés d'annotation, des celluloïds en
couleurs accompagnés de leurs images de référence, où sont
délimitées et annotées les couleurs à utiliser, parmi un éventail
de plusieurs centaines de teintes dont on voit les récipients juste
à côté. L'espace est assez petit mais fourmille de détails à tel
point qu'il est difficile de tout voir. Pour moi qui adore ce genre
d'atmosphère, c'est un vrai bonheur.
Enfin,
le deuxième étage contenait la boutique avec plein d'objets comme de juste merveilleusement mignons et coûteux.
En ressortant, nous arrivons à une terrasse ou l'on peut boire et manger, puis repartons par un parc en direction de la station de métro appréciant la vue d'un temple au passage...
En ressortant, nous arrivons à une terrasse ou l'on peut boire et manger, puis repartons par un parc en direction de la station de métro appréciant la vue d'un temple au passage...
TOTORO!!!(je n'ai pas pu m'en empêcher...)
RépondreSupprimerJ'imagine d'ici votre bonheur lors de cette journée.
Et maintenant, les îles paradisiaques?
Brigitte
Là, je suis vraiment touchée, déjà parce que Miyazaki, et puis parce que l'ambiance du musée comme tu la décris est exactement le genre de choses qui me fait rêver... Merci pour les croquis !
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